Avant que ça n’arrive

12 photographies et 12 textes
Impression C (photo), impression numérique (texte) 21 x 29,7 cm, 2012-2017

Après l’accident de Tchernobyl en 1986, une tragédie similaire s’est produite à Fukushima en 2011. L’histoire se répète. À l’époque, je n’étais qu’un Japonais dans mon université d’art dans une petite ville du sud de la France. Les gens me posaient beaucoup de questions à ce sujet. Je devais répondre en tant que Japonais. Au fur et à mesure que le temps passait, les gens devenaient de moins en moins intéressés. Certains m’ont dit que cela ne pouvait pas arriver ici car il n’y aurait pas de catastrophes naturelles. Ce genre de réaction m’a mis en colère. En même temps, je me suis demandé comment les gens de Fukushima vivaient en regardant les nouvelles sur Internet et dans les médias à propos de Fukushima. J’imaginais que c’était ainsi que se présentait le paysage.

C’est cette réflexion qui m’a poussé à réaliser ce projet. J’ai visité 13 villages de centrales nucléaires en France tels que Fessenheim, Cattenom, Nogent-sur-Seine, Cruas, Tricastin, Golfech, Gravelines, Paluel, Penly et Dampierre-en-Burly. Les images et les textes décrivent ces villages spécifiques. Cela pourrait être comparable dans d’autres pays.

J’ai tourné mes phrases de manière indirecte parce que c’est la manière dont les habitants vivent dans cet environnement. Ils savent consciemment qu’il y a un danger mais ne le reconnaissent pas.